Questions générales et techniques
Les panneaux solaires photovoltaïques sont composés de plusieurs cellules photovoltaïques constituées essentiellement de silicium. Elles sont sensibles au rayonnement solaire et permettent de produire de l’électricité.
Les panneaux solaires thermiques sont équipés de capteurs thermiques qui captent la chaleur du soleil et permettent de produire de l’eau chaude sanitaire et éventuellement de contribuer au besoin en chauffage d’un logement.
Dans le cadre de l’appel à initiative privée porté par la Métropole Européenne de Lille, c’est bien des panneaux solaires photovoltaïques qui vont être installés.
En moyenne, un panneau photovoltaïque (PV) mesure environ 1,7 m² et possède une puissance de 330 Wc.
La puissance d’une installation PV se calcule en Watt-crète (Wc) et correspond à la puissance maximale de production électrique garantie par votre installation. Elle est obtenue dans les meilleures conditions de fonctionnement (inclinaison, luminosité, radiation…).
Un panneau d’une puissance de 330Wc produit entre environ 300 et 460 kWh/an en fonction de la région, de l’inclinaison et de l’orientation de celui-ci.
La surface de panneau PV de l’installation est donc choisie en fonction de la quantité d’énergie désirée, et de la surface disponible.
>Pour aller plus loin : https://www.photovoltaique.info/fr/
Dans le cadre de l’appel à initiative privée organisé par la Métropole Européenne de Lille pour la solarisation des toitures des entreprises et propriétaires fonciers du territoire, ce sont les développeurs photovoltaïques (en charge des études, de l’installation et de la maintenance) qui touchent les recettes liées à la production photovoltaïque. Ils versent un loyer aux propriétaires des bâtiments / surfaces sur lesquels les panneaux sont installés.
Les obligations d’achats représentent un prix d’achat des kWh produit par l’installation garanti pendant 20 ans. Il est valable pour les installations ayant une puissance inférieure à 500 kWc. Il est important de préciser qu’il est interdit de cumuler les primes et tarifs d’obligation d’achat de l’état avec d’autres aides (aide commune, région…).
La rémunération des installations éligibles à l’obligation d’achat dépend de la puissance et du mode d’utilisation de l’énergie produite. Il est possible de vendre la totalité de la production ou d’en autoconsommer une partie et revendre le surplus.
Il existe certaines contraintes pour les installations placées à proximité de sites protégés, ou d’aéroports / aérodromes.
Si l’installation est à moins de 500 mètres d’un monument ou d’un site protégé, l’avis des Architectes des Bâtiments de France (ABF) peut être nécessaire. La pose de panneaux photovoltaïques peut être soumise à certaines contraintes d’intégration suite aux recommandations des ABF.
D’autre part, certaines réflexions du soleil sur des installations photovoltaïques situées à proximité des aérodromes sont susceptibles de gêner les pilotes dans des phases de vol proches du sol ou d’entraver le bon fonctionnement de la tour de contrôle. L’implantation de panneaux photovoltaïques à moins de 3 km de tout point d’une piste d’aérodrome (y compris les hélistations) ou d’une tour de contrôle peut présenter certaines contraintes. Si la surface que vous souhaitez proposer est dans ce cas, une consultation préalable de la direction générale de l’Aviation civile (DGAC) sera peut-être nécessaire.
L’autoconsommation représente le fait de consommer, toute ou partie, de l’énergie que l’on produit. L’autoconsommation peut être individuelle ou collective.
Dans le cadre de cet appel à initiative privée (AIP), il est possible d’opter pour une solution d’autoconsommation individuelle. Cela signifie que l’entreprise sur laquelle est produite l’électricité sera la seule à profiter de cette production. L’AIP permet aux entreprises de ne pas porter l’investissement technique et financier, et de s’assurer d’un prix fixe d’une part de leur électricité sur du long terme.
En dehors de l’AIP, les entreprises ou propriétaires fonciers peuvent avoir recours à d’autres solutions, notamment en portant l’investissement en propre. L’autoconsommation collective peut ainsi être également envisagée, afin de garantir une meilleure rentabilité des installations. Encadré par la loi, l’autoconsommation collective permet de partager l’électricité produite localement, entre producteur(s) et consommateur(s) raccordés au réseau public de distribution, et relevant d’un même périmètre géographique proche.
Les surfaces à privilégier sont les grandes surfaces en toiture ou au sol. De nombreux éléments sont pris en compte pour calculer le potentiel d’une surface, notamment la facilité d’accès au réseau pour la revente de l’énergie produite, l’état de la surface, les ombres portées et l’orientation du toit ou des places de parking.
Pour les toitures, le développeur prendra en compte l’inclinaison, la qualité de la structure.
N’hésitez pas à proposer votre surface, les développeurs s’engagent à étudier toutes les surfaces et à faire une restitution à chaque entreprise / propriétaire foncier du potentiel de leur surface.
Le cadastre solaire est une plateforme développée par la MEL qui permet de connaître le potentiel de votre toiture.
Le premier modèle concerne les petites et moyennes surfaces, il est fait pour une puissance de l’installation allant jusqu’à 500 kWc. Il permet au développeur de revendre l’électricité produite à un tarif règlementé, en échange d’un loyer annuel versé à l’entreprise / propriétaire foncier.
Le deuxième modèle concerne les grandes surfaces, il correspond aux installations d’une puissance supérieure à 500 kWc. Le développeur doit alors être lauréat d’un appel d‘offre de la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) pour revendre l’énergie produite. Comme pour le premier cas, un loyer annuel est dans ce cas versé à l’entreprise / propriétaire foncier.
Le troisième modèle concerne la location de vaste surface comme les parkings pour le placement d’ombrières. Dans ce cadre un loyer peut être versé comme pour les deux premiers modèles, cependant celui-ci sera plus faible car le prix d’installation est plus important.
Le quatrième modèle consiste à autoconsommer l’énergie produite. L’entreprise / propriétaire foncier, rémunère le développeur pour acheter l’énergie produite par la centrale, ce qui lui permet de bénéficier d’un prix fixe pendant plusieurs années. Plus de détails sur ce lot dans la partie dédiée ci-dessous.
Le développeur devra effectuer plusieurs études de faisabilité technique. Il devra étudier la surface propice à l’installation des panneaux et les éventuelles ombres portées, l’ensoleillement et la qualité de la structure. L’accessibilité au réseau a aussi une importance car elle peut engendrer des frais supplémentaires majeurs pour les développeurs.
L’installation sera mise en place avec l’accord de l’entreprise / propriétaire foncier si les études sont concluantes.
Si la structure de la toiture n’est pas optimale pour la pose de panneaux, le développeur pourra prendre exceptionnellement à sa charge de légers travaux pour que celle-ci puisse accueillir les panneaux. Ces travaux auront un impact sur la valeur du loyer versé à l’entreprise / propriétaire foncier.
Si la surface que vous proposez n’est pas retenue par les développeurs, ils s’engagent à vous expliquer dans le détail ce qui les a menés à faire ce choix. Vous en saurez alors un peu plus sur les éléments freinant l’installation d’une centrale photovoltaïque sur votre patrimoine.
Lors de l’étude technique, les développeurs lauréats étudieront la structure du bâtiment et s’assureront que le toit peut supporter l’installation. Pour le poids de celle-ci, il faut compter entre 20 et 25 kg/m².