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Végétalisation
L'indicateur de végétalisation permet d’évaluer les surfaces occupées par les arbres (strate arborée), arbustes (strate arbustive) et par l’herbe et les prairies (strate herbacée).
Pourquoi faire une distinction en trois strates ?
La distinction de ces trois strates apporte une information complémentaire pour la biodiversité. En effet, la présence des trois strates simultanément ou à proximité les unes des autres permet une diversification des habitats, ce qui crée un environnement favorable à de nombreuses espèces, permettant de mieux accueillir et préserver la biodiversité.
À quoi correspondent ces trois strates ?
- Surface arborée : surface d’au moins 300m² avec un taux de couverture arborescente d’au moins 75% et une hauteur globalement supérieure à 5 mètres.
- Surface arbustive : surface d’au moins 300m² avec un taux de couverture au sol supérieur à 60% d’espèces buissonnantes et une hauteur comprise entre 1 et 5 mètres. Les fourrés et broussailles sont des formations pré-forestières, buissonnantes. La distinction entre les surfaces arborées et arbustives s’effectue principalement par la hauteur de végétation.
- Surface herbacée : surface d’au moins 300m² à dominante herbacée incluant les prairies agricoles, les terrains de sport, les délaissés végétalisés, les parcs et jardins … Les terres labourables et cultivables sont exclues de cette catégorie.
Pourquoi une surface minimum de 300m² ?
La surface minimale de 300m² correspond à l’unité minimale des données sources utilisées par l’outil, qui proviennent de l’occupation du sol en deux dimensions (OCS2D).
Cette surface minimale est représentative de la réalité de la végétalisation du territoire et permet une comparaison robuste de la situation entre les différents millésimes (2005, 2015, et 2020).
Espaces Végétalisés selon trois strates (2020)
Quels sont les enjeux autour de la végétalisation ?
Le changement climatique en cours perturbe le cycle de l’eau (ex : augmentation du risque d’inondations et de sécheresses). Il aggrave aussi les vagues de chaleur sur le territoire et la pollution atmosphérique. Les milieux naturels et la biodiversité déjà fragmentés sont également fragilisés et les espèces parasites et invasives favorisées.
La végétalisation du territoire apporte des solutions à ces enjeux, mais aussi des bénéfices sociaux majeurs.
Quels sont les services rendus par la végétation ?
Parmi les principaux services rendus par la végétalisation (appelés services écosystémiques), on peut citer :
- Amélioration de la qualité de l'air : les plantes absorbent le dioxyde de carbone (CO₂) et libèrent de l'oxygène lors de la photosynthèse. Par leurs échanges gazeux et par dépôt de particules sur les feuilles, elles contribuent également à améliorer la qualité de l'air.
- Régulation thermique : les espaces verts jouent un rôle crucial dans la régulation thermique. Les arbres fournissent de l'ombre, et transpirent par leurs feuilles, agissant ainsi comme des climatiseurs locaux. De plus, les végétaux renvoient davantage les rayons lumineux que les surfaces plus sombres. Ces caractéristiques naturelles des végétaux réduisent ainsi l'effet d'îlot de chaleur urbain, qui se manifeste par des températures plus élevées dans les zones urbaines par rapport aux zones rurales, phénomène aggravé en période de canicule.
- Gestion des eaux pluviales : les surfaces végétalisées contribuent à une meilleure infiltration des eaux de pluie dans les sols, réduisant ainsi le risque d'inondations ou de ruissellement. Les plantes peuvent agir comme des éponges naturelles, aidant à filtrer, à purifier et à mieux gérer les eaux pluviales.
- Biodiversité urbaine : la végétalisation (d’autant plus avec une mixité des strates herbacées, arbustives et arborées) favorise la biodiversité en offrant des habitats naturels pour diverses espèces végétales et animales. Les parcs, les espaces verts urbains, les friches, les jardins d’habitat peuvent constituer des corridors biologiques importants, permettant aux espèces de se déplacer et de se reproduire.
- Bien-être humain : la présence d'espaces verts en ville est bénéfique pour la santé mentale et physique des citoyens. Ces espaces offrent des lieux de détente, de loisirs et d'exercice physique, contribuant ainsi au bien-être général de la population urbaine.
- Séquestration carbone : les végétaux constituent des puits de carbone en stockant les des gaz à effet de serre, dont le CO₂, qu’ils captent dans l’atmosphère. Cela participe à l’atténuation du réchauffement du climat par la réduction de la quantité de gaz à effet de serre présente dans l’atmosphère.
Illustration des services écosystémiques rendus par les arbres (source : CEREMA)
Quelles sont les actions de la MEL ?
La Stratégie Nature et Eau en Métropole met en évidence la cohérence d’ensemble des actions engagées par la MEL.
Par exemple : avec la révision en cours de son Plan local d’urbanisme (PLU 3), la MEL renforce sa dynamique de sobriété foncière, de protection de la ressource en eau et de développement des espaces perméables et végétalisés sur le territoire, en cohérence avec l’objectif fixé par la loi d’atteindre le Zéro Artificialisation Nette en 2050. Il s’agit d’un levier majeur pour la préservation et le développement de la nature au sein de la Métropole.
Afin de s'adapter à la diversité de notre territoire, métropole la plus agricole de France, la stratégie s’appuie sur la pluralité des espaces : la nature et la gestion de l’eau en ville, les espaces agricoles et naturels avec des enjeux de préservation de la nature existante et de la ressource en eau ainsi que de renaturation, la connexion des différents milieux à travers le développement des trames vertes et bleues.
Cette stratégie, très transversale, est à l’interface de nombreuses politiques publiques. Elle mobilise également les différents acteurs et partenaires du territoire ayant un rôle dans le développement de la nature : communes, citoyens, entreprises, agriculteurs, propriétaires fonciers, experts scientifiques et agents métropolitains.
Découvrir la cartographie de la végétalisation sur le territoire de la MEL
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