Après le verre et le plastique, la Métropole poursuit sa transformation avec la collecte des biodéchets

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Déchets
Le 19/04/2024

Après le verre et le plastique, la Métropole poursuit sa transformation avec la collecte des biodéchets

La Métropole Européenne de Lille améliore sa gestion des biodéchets et notamment les possibilités de valorisation. Aujourd'hui, chaque citoyen doit avoir une solution de tri à la source des biodéchets afin que ceux-ci ne soient plus incinérés mais valorisés. Pour trier plus et mieux, la MEL propose ainsi différentes modalités de tri pour les déchets alimentaires et déchets du jardin.

Une stratégie métropolitaine adoptée autour de 4 principes

Cette stratégie se décline en quatre principes selon les étapes du cycle de gestion des déchets :

  1. Prévenir la production de déchets en proposant des solutions de valorisation in situ des biodéchets ;
  2. Adapter le tri à la source des biodéchets à la typologie d’habitats des communes, à la nature des biodéchets (déchets verts / déchets alimentaires) et des flux ;
  3. Proposer des solutions efficientes d’un point de vue économique et environnemental pour maîtriser le coût et les impacts écologiques du service public de gestion des déchets ;
  4. Maximiser la valorisation des biodéchets en collectant d’avantage de déchets alimentaires pour alimenter le CVO.
Stratégie biodéchets

Les déchets de jardin : une réponse adaptée à la typologie d’habitat

Dans le cadre du déploiement de la stratégie métropolitaine, les maires des 95 communes du territoire seront consultés afin de déterminer un zonage pour la collecte des déchets verts. Deux zones seront ainsi identifiées : les zones denses et peu denses pour lesquelles la MEL fournira une réponse adaptée dans la collecte des déchets verts.

Ce zonage tiendra compte de plusieurs critères :

  • Densité de l’habitat ;
  • Présence ou non de jardins ainsi que de leur taille ;
  • Usage actuel des bacs (bacs biodéchets spécifiques, compartimentés ou absence de bacs) par les habitants ;
  • Capacité de stockage d’un éventuel bac supplémentaire de déchets verts, conformément au règlement unique de collecte.

La MEL procédera alors à une analyse des usages actuels et des besoins, et à une étude économique et financière. Cette analyse permettra de déterminer, en concertation avec les maires, les modes de collecte et de valorisation des déchets verts.

Ainsi, les métropolitains se verront proposer des solutions adaptées à leurs modes de vie. En zone dense, les usagers valoriseront leurs déchets verts « in situ » (compostage individuel ou collectif, opérations de broyage mobile) ou en les apportant en déchetteries (fixes ou mobiles) ou en centres techniques municipaux.

Les Métropolitains vivant dans des zones moins denses pourront également bénéficier d’une collecte en porte-à-porte de leurs déchets verts, compte tenu notamment de la quantité de déchets verts produits et de leur capacité de stockage d’un bac supplémentaire. Les nouvelles dotations ou éventuels remplacements de bacs « biodéchets » tiendront compte de la surface des jardins des usagers :

  • 140 litres jusqu’à 500 m2
  • 240 litres au-delà de 500 m2

Enfin, dans un souci d’optimisation des coûts de collecte et compte tenu de la saisonnalité des déchets verts, la collecte de ces bacs « biodéchets» sera modulée au cours de l’année. Ainsi, la collecte sera hebdomadaire du 1er mars au 30 novembre et mensuelle du 1er décembre à fin février.

 

Les déchets alimentaires : gestion de proximité et points d’apport volontaire

L’année 2024 sera consacrée, d’une part à l’élaboration et à l’évolution des marchés publics nécessaires par la mise en œuvre de la stratégie, et d’autre part à la consultation avec les maires des zones intermédiaires.

27 % de nos ordures ménagères sont constitués de biodéchets, à savoir les déchets alimentaires (épluchures, restes de repas, fruits et légumes, marc de café, coquilles d’œufs...) et les déchets de jardin (tontes, feuilles mortes, petits branchages...).

Lorsqu’ils sont jetés dans le bac à ordures ménagères, ils sont incinérés au centre de valorisation énergique de la MEL. Or, ces biodéchets sont de véritables ressources ! Ils peuvent être transformés en compost, en biogaz ou broyés.

La Métropole s’engage résolument dans la gestion durable des déchets alimentaires. Pour concrétiser cet engagement, elle annonce la mise en place de plusieurs modalités de tri :

Les composteurs individuels ou collectifs

La MEL accompagne les métropolitains dans cette démarche et lance, à compter de cette année, deux campagnes annuelles de distribution de composteurs individuels. Pour répondre à l’attente des usagers et des communes, la MEL propose d’accélérer le rythme de distribution jusqu’à 8 000 annuellement.

Pour utiliser un composteur individuel, il est nécessaire d’avoir un jardin. En effet, celui-ci doit être posé à même la terre. Pour vous aider à vous équiper, la MEL met à votre disposition un kit de compostage comprenant un composteur individuel de 400 L en plastique recyclé, un bioseau (récipient qui permet de collecter les épluchures et les déchets alimentaires destinés au composteur), une tige aératrice, une grille anti-rongeur ainsi qu’un guide pratique.

D’une valeur commerciale d’environ 90 €, le kit peut être réservé sur le site de la MEL au tarif de 18 euros. Les prochaines réservations seront ouvertes à partir de septembre 2024. Une formation gratuite au compostage sera également proposée en visioconférence aux bénéficiaires de composteurs.

Pour les habitants qui ne disposent pas de jardin, la Métropole met en place des sites de compostage collectif, solution adaptée à l’habitat collectif ou pavillonnaire dense pour tous ceux qui souhaitent transformer les biodéchets en ressources. Ces composteurs, installés dans des espaces communs privatifs (jardin partagé ou jardin de résidence) sont gérés directement entre voisins avec l’aide des « référents compostage ». Depuis 2019, la MEL a installé et accompagne plus de 150 sites de compostage collectif. Pour en savoir plus : www.lillemetropole.fr/biodechets

2 000 PAV biodéchets déployés entre 2025 et 2027

En réponse à la loi AGEC, la MEL déploiera environ 2000 Points d’Apport Volontaire (PAV) dédiés aux déchets alimentaires à travers toute la métro- pole, situés à proximité des PAV verre existants, entre 2025 et 2027.

Dans le cadre de ce nouveau système, chaque utilisateur se verra remettre un bioseau, étanche et de couleur marron, facilitant ainsi le tri et le dépôt des déchets alimentaires. Une collecte des déchets alimentaires sera effectuée au minimum une fois par semaine, tandis que le lavage régulier des bacs et des PAV sera assuré par le prestataire de collecte, garantissant ainsi des conditions sanitaires optimales pour tous les utilisateurs.

La MEL met à disposition un système de signalement des dysfonctionnements via un QR code dédié, assurant ainsi une maintenance proactive et une réparation rapide des équipements en cas de besoin.

Par ailleurs, la MEL a lancé en avril 2024 le déploiement de PAV déchets alimentaires sur les quartiers Vauban-Esquermes et Wazemmes qui fera l’objet d’une évaluation et permettra d’affiner le dispositif.

Collecte des déchets alimentaires en porte-à-porte

Les métropolitains résidant en zone peu dense et disposant d’une collecte des déchets verts en porte-à-porte pourront également déposer leurs déchets alimentaires dans ce bac durant la saison haute, c’est-à-dire lorsque la collecte est hebdomadaire, afin de respecter les normes sanitaires en vigueur.

Sensibilisation et communication envers les usagers

Pour encourager l’adoption de ces comportements écoresponsables, la Métropole organisera dès 2024 une communication annuelle auprès des usagers sur les différentes possibilités de tri des biodéchets. De plus, des séances de sensibilisation seront régulièrement organisées dans les établissements scolaires de la Métropole, visant ainsi à sensibiliser les générations futures à adopter des pratiques durables dès le plus jeune âge.

Calendrier prévisionnel de mise en œuvre

  • Mars et septembre 2024 : campagnes de distribution de composteurs individuels.
  • Juin 2024 : consultation des maires des communes sur leur choix quant au mode de tri à la source des déchets verts.
  • 2025 à 2027 : déploiement des PAV déchets alimentaires sur l’espace public et distribution de bioseaux et composteurs individuels/ collectifs.
  • 2025 à 2027 : évolution de la collecte en porte- à-porte des déchets verts.

BON À SAVOIR

S’agissant des coûts d’investissement, la généralisation de la stratégie de la MEL est estimée à 3 millions d’euros pour le volet déchets alimentaires (abris- bacs, bacs de déchets alimentaires et bioseaux). Pour la collecte en porte-à-porte des déchets verts, les coûts d’investissement des bacs pourraient s’élever entre 4 M€ et 13 M€.

« Nous mettons en œuvre une stratégie pour améliorer le tri des biodéchets, en vertu de l'évolution de la législation en vigueur. Nous voulons simplifier et accompagner au mieux les Métropolitains dans ce changement du geste de tri. Après le verre et le plastique, place aux déchets du jardin et déchets alimentaires » Damien Castelain, Président de la MEL

 


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