Eau du robinet : les résultats de l’ARS confirment que l’eau de la Métropole peut continuer à être distribuée et consommée sans risque

Retour à la liste
Eau et assainissement
Le 19/09/2024

Eau du robinet : les résultats de l’ARS confirment que l’eau de la Métropole peut continuer à être distribuée et consommée sans risque

À la suite de la publication d'une enquête de Radio France révélant la présence de « polluants éternels » (PFAS) dans l'eau du robinet à Lille, la Métropole Européenne de Lille (MEL) souhaite apporter des précisions sur les résultats. Bien que des traces de plusieurs polluants aient été détectées, les niveaux constatés dans le cadre de cette enquête de Radio France sont inférieurs aux seuils de qualité établis par la réglementation. Par ailleurs, toutes les analyses réalisées jusqu’alors par la MEL comme par l’Agence Régionale de Santé (ARS) Hauts-de-France demeurent également en deçà de ces seuils de qualité. Compte tenu des analysées réalisées, l’eau de la métropole peut continuer à être distribuée et consommée.

État des lieux de la qualité de l’eau dans la Métropole

Alors que le contrôle de la présence de PFAS dans l’eau ne deviendra obligatoire qu’en janvier 2026, la MEL a anticipé dès 2023 la mise en œuvre de la réglementation en réalisant une caractérisation complète de ses forages.

Pour les 20 polluants PFAS réglementés, aucune des ressources en eau utilisées par la Métropole ne dépasse la limite de potabilisation de 2 µg/L :

  • Les champs captant du Carbonifère et de Pecquencourt sont indemnes de toute contamination.
  • Les champs captant des Ansereuilles et de Flers ont des PFAS dont la somme ne dépasse pas 0.030 µg/L, niveaux qui ne peuvent impacter la qualité des eaux produites.
  • Les champs captant d’Houplin-Emmerin présentent un niveau de contamination plus élevé mais alimentent l’usine de l’Arbrisseau qui est dotée d’un traitement par charbons actifs. Ce traitement retire des eaux produites une proportion significative de PFAS.

Les premières mesures réalisées au robinet par la MEL montrent que la limite de qualité de 0,1 µg/L est également bien respectée.

Les résultats des 33 prélèvements réalisés sur la MEL par l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France dans le cadre de ses études exploratoires sont également conformes aux seuils réglementaires.

Le résultat évoqué par Radio France fait état d’une concentration de 0,0584 µg/L ce qui est également conforme au seuil réglementaire.

La MEL a renforcé ses mesures de surveillance et réalise des analyses quotidiennes sur les points de captage identifiés comme sensibles. L’origine de la contamination fait l’objet d’investigations, notamment concernant la possible présence d’anciennes décharges ou les effets des pluies intenses qui auraient pu provoquer la remontée de ces polluants.

Pourquoi les PFAS sont présents dans l’eau ?

Les PFAS sont des substances d'origine industrielle utilisées depuis les années 1950 dans divers produits tels que les poêles anti-adhésives, les emballages alimentaires, les textiles, et les mousses anti-incendie. En raison de leur utilisation répandue, ils se retrouvent dans l'environnement, notamment dans l'eau et les aliments

Ces composés sont souvent surnommés « polluants éternels » en raison de leur forte persistance. Les PFAS sont très résistants et se dégradent peu après leur rejet dans l'environnement. Cette persistance les rend particulièrement problématiques, car ils peuvent s'accumuler dans les sols et les eaux souterraines, contaminant ainsi les ressources en eau potable.

La présence des PFAS dans les eaux potables a été réglementée suite à la transposition en droit français de la directive européenne sur (EDCH) du 16 décembre 2020 : l’arrêté du 30 décembre 2022 a fixé une limite de qualité de 0,1 µg/L pour la somme des 20 PFAS considérées comme préoccupantes dans les eaux distribuées et une limite de qualité de 2 µg/L pour la somme des mêmes PFAS dans les eaux brutes utilisées pour la production d’eau potable.

Aujourd’hui, la MEL déplore le traitement médiatique alarmiste par certains médias de l’enquête de Radio France qui génère des raccourcis journalistiques et, de facto, une inquiétude des citoyens.


Contact presse