En 2023, 12 lauréats rejoignent une communauté dynamique et innovante

À l’occasion de cette édition, les 12 lauréats sélectionnés par le jury, composé des partenaires de l’AMI et de représentants de la MEL, ont, toutes et tous, relevé le défi de répondre aux enjeux thématiques du Projet Alimentaire Territorial (PAT) de la MEL adopté en 2019 dont l’objet est d’assurer le bien-être alimentaire de ses habitants et aux critères d’innovation, de contribution au développement et à l’émergence de nouvelles filières clés de la résilience alimentaire, de faisabilité, et d’impact économique, environnemental et social.

Avec ce dispositif, la MEL s’engage à animer une communauté de projets intégrant les lauréats. Ce cadre participe à créer les coopérations efficaces pour dynamiser le tissu économique local dans le secteur.  Cet engagement se traduit par l’organisation d’événements, des appels à projet, l’animation de réseau… Les objectifs visés par cette communauté sont multiples : favoriser l’échange et le partage entre porteurs de projet et partenaires pour leur permettre de développer des opportunités économiques, de créer un réseau dynamique afin d’aller vers des projets communs innovants, ou encore améliorer la capacité d’innovation des acteurs et actrices métropolitains. 

Quels sont les 12 projets 2023 pour l’agriculture et l’alimentation de demain ?

Ces 12 porteurs de projets présentés ici, ont des idées, certains projets sont déjà à l’œuvre localement et ont besoin de s’agrandir pour rayonner sur tout le territoire métropolitain. En pratique, avec le soutien de la communauté, vectrice de coopération, certains vont ainsi pouvoir se développer et créer des emplois. Ils savent tous innover, créer de nouveaux produits, ce dispositif les aide concrètement, par une mise en réseau, à trouver de nouveaux modes de distribution ou mettre en œuvre de nouveaux modèles économiques et ainsi arriver dans les assiettes des consommateurs de la métropole.

•    Baloa de Philippe Creteur veut être la première marque de glaces décarbonnée au monde avec des produits sans lactose et des sorbets 100% naturels et bio avec un modèle de distribution actuellement en cours de création.

•    Bonsigne d’Emmanuelle Froger propose une cuisine 100% végétarienne, faite maison à partir de produits locaux et de saison. Ce service de traiteur responsable et convivial est livré dans des contenants consignés et vaisselle chinée a pour objet de diminuer l’impact carbone des consommateurs. Ce service de traiteur dont le développement est prometteur, prévoit de créer des emplois en 2023.

•    Entraid’Union d’Émile Rossignol est une solution d’approvisionnement de produits paysans en circuit court pour les professionnels de l’alimentation, permettant à la fois une production saine et une rémunération plus juste des agriculteurs du territoire. D’ici deux ans, Entraid’Union a l’ambition d’accentuer son développement commercial et augmenter ses livraisons à ses clients.

•    La cuisine de Jeannette d’Ombeline Gille est une conserverie inclusive et responsable du champ à l'assiette. Elle prévoit la création d’emplois, le développement de son réseau d’agriculteurs et de revendeurs et l’agrandissement de ses locaux.

•    Cagette de Maxime Delattre proposera un service de restauration rapide en quartier d’affaire en lien direct avec des agriculteurs de la région, assurant ainsi le développement économique des acteurs régionaux, l’accès à une alimentation saine, et le développement d’une agriculture raisonnée et régénératrice. Le projet prévoit la création d’emplois Equivalent Temps Plein (ETP) et la préparation de 558 repas par service.

•    Conserverie mobile du Secours populaire de Romain Gayot, conserverie mobile à dimension éducative de récupération des légumes et fruits déclassés et/ou en surproduction auprès des producteurs locaux bio et des GMS, qui, une fois transformés permettent la production de conserves qui alimenteront les Marchés solidaires du Secours populaire. Elle proposera des formations de mise en conserves sous la forme d’ateliers pour une dizaine de personnes.

•    Farm to Fork de Quentin Testa se veut être la première « micro factory zéro déchet » de yaourt en vrac sur une ferme bio des Hauts-de-France, distribué auprès des cuisines collectives du territoire dans lesquels les convives, enfants ou adultes, viennent se servir d’une portion de yaourt dans un contenant réutilisable. Son ambition est le déploiement sur le territoire métropolitain et en 5 ans, un développement du concept sur 15 fermes et sur au moins 2 filières.

•    Fromidable de Kim Szymczak propose une alternative végétale au fromage à base d'ingrédients bruts, cultivés en France, à moins de 150 kcal par 100 g, dans un format dédié au partage. Déjà commercialisé dans la région en petite quantité, Fromidable envisage de développer sa capacité de production.

•    Légumerie inclusive de l’ESAT de Wattrelos d’Olivier Lourdel est la première légumerie inclusive bio en circuit court sur la MEL, grâce à des personnes en situation de handicap. Forte de partenaires publics et privés solides, la légumerie prévoit une ouverture potentielle en 2024. 

•    Les pousses de l'espoir d’Andréa Sory projet de zones de permaculture installées sur les surfaces végétalisées de l'association pour fournir le restaurant collectif de L'ESPOIR avec des produits en circuits courts et bio, associé à un parcours de rééducation pour les patients, intégrant des activités autour de la rééducation fonctionnelle, de la nutrition et de la rééducation cognitive. Le projet prévoit d’essaimer et de labelliser sa démarche avec des créations d’emplois envisagées.

•    Osiris d’Henri Desesquelles apporte une solution destinée à améliorer les conditions de travail et la durabilité de l’agriculture grâce à la technologie, telle la robotique appliquée à l’irrigation. Déjà en développement, plus de 200 agriculteurs suivent le projet et des discussions sont en cours avec 1 distributeur et 3 coopératives. 

•    Projet Champignons de Matthieu Kalousek étudie comment faire pousser des champignons BIO sur des sous-produits tels que des bio déchets. En entretenant une relation de proximité avec les consommateurs, il souhaite faire intégrer l’idée de champignons « bio sans label ».

La MEL, terre agricole et pionnière de l’innovation avec Euralimentaire

Métropole la plus agricole de France avec 44 % de la surface de son territoire cultivée, la MEL s’engage pour que l’agriculture métropolitaine périurbaine crée de nouvelles synergies entre le monde « rural » et le monde « urbain » et développe la foodtech, rassemblant l’ensemble des entrepreneurs et des startups du domaine. L’activité agricole, intégrant l’approche agroalimentaire du territoire, constitue un atout majeur pour la MEL, par son importance économique, son rôle structurant des paysages et la préservation des ressources naturelles. Aujourd’hui, ces secteurs d’activité cristallisent de fortes attentes sociétales en matière d’innovation. 

À cet effet, forte du succès du premier appel à manifestation d’intérêt de mai 2021, qui avait permis de mobiliser 52 porteurs de projets créateurs d’emplois, répartis sur 12 communes du territoire, ce second AMI de la MEL, lancé en janvier dernier, témoigne une nouvelle fois de la vitalité et de la capacité d’innovation des métropolitains. La MEL est fière de mettre en lumière en 2023, ces 12 entrepreneurs qui intègrent la communauté du site d’excellence du territoire, Euralimentaire. 

Retrouvez ici la cartographie des Projets d’innovation de la Fourche à la Fourchette (lillemetropole.fr)