"Kan Ya Makan (Il était une fois …)"

Dans ce deuxième album solo, Nesrine raconte des histoires qui sont souvent les siennes mais où il est toujours question de l’Autre. Le français se mêle à l’arabe et à l’anglais, à chaque langue sa musicalité, à chaque mot sa sonorité.
Autrice-compositrice interprète, Nesrine crée musiques et textes (coécrits avec sa mère lorsqu’ils sont en arabes) à partir de souvenirs et de rencontres, qu’elles soient amicales, littéraires ou musicales. Des influences plus ou moins cachées, de Khalil Gibran (Fear en reprend un poème) à Gainsbourg (Bonnie and Clyde), mais aussi de Beethoven à Erykah Badu, de Nietzsche au chaâbi.
Le fil rouge, le compagnon de voyage, est le violoncelle. De la composition à la scène, de la basse au solo amplement déployé (Dalala) en passant par le pupitre quasi symphonique (Sortilèges), l’instrument est de tous les titres, de tous les registres, à l’image de la voix de la musicienne qui sait être puissante et entrainante (Kan Ya Makan) autant que douce et bouleversante, lorsque la chanson devient confession (Flou).
Pressée par une urgence intérieure de créer et de s’exprimer, Nesrine a choisi de proposer un album dense de 10 titres qui reflètent la musicienne qu’elle est, intense et généreuse, exigeante et mystérieuse.